Rassurez-vous, le salarié du futur mi-homme mi-machine n’est pas pour tout de suite. Néanmoins, l’évolution est bel et bien en marche, et chaque année nous rapproche un peu plus des visions autrefois fantasques de nos chers films de science-fiction. Épaulés par la technologie, les travailleurs comme leur environnement s’adaptent à une demande de productivité où le bien-être de chacun est le moteur principal. Horaires adaptés, travail à la maison, création d’espaces collaboratifs, tous les moyens sont bons pour mettre les employés dans les meilleures conditions possibles. Alors que 93 % des jeunes recrues affirment ne plus vouloir de poste bureau classique, de nouvelles formes d’espaces de travail sont en train de se mettre en place. Les objets connectés s’en donnent à cœur joie pour améliorer le quotidien et nous rendre plus efficaces !
Machine à avancer dans le temps : mise en condition
Soyons un minimum réalistes, les téléporteurs de Star Trek ne sont pas encore en phase de production. Difficile d’aller travailler sur une plage des Seychelles en un claquement de doigts. Ce qui n’empêche pas d’opter pour la solution qui vous convient le mieux. Les principales préoccupations en entreprise sont l’organisation de la journée et du poste de travail. D’où l’augmentation exponentielle des télétravailleurs et des freelances. Selon une étude de l’assureur Hiscox les premiers atteindront 60 % des salariés d’ici à 2022 et les seconds représenteront 30 % de la population active française.
Ce qui n’entache en rien l’engouement pour les espaces de travail collaboratifs, car le travail à la maison est source de solitude. Ils sont d’ailleurs plébiscités à 73 % par les employés français, à l’exemple des bureaux de coworking. Ces derniers ont le vent en poupe, notamment grâce à leurs équipements de pointe en matière de technologie et d’ergonomie.
La manipulation d’écrans holographiques façon Minority Report devra attendre son lot d’innovations. Pourtant l’une d’elles pourrait bien voir le jour au sein de nos salles de réunion à la manière du mythique message holographique de la Princesse Leia à Obi-Wan Kenobi de Star Wars. En effet David Fattal cofondateur de Leia Inc. est à l’origine d’une technologie consistant à guider les rayons lumineux émis par des écrans LCD afin de visualiser des images et des vidéos en 3D flottant au-dessus de ces derniers.
Mais ce n’est pas tout. Les objets connectés se multiplient et envahissent notre cadre de travail quotidien. Avec en tête la technologie IoT, l’avenir est à portée de main et semble sur le point de bouleverser nos habitudes dans le cadre de l’entreprise.
Pour une pleine immersion dans le probable destin qui nous attend, suivons de près la journée type de l’un de ces salariés du futur.
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Voyage de 10 ans dans le futur : Sandro, cadre de 35 ans
Après un trajet en voiture autonome, durant lequel il a pu prendre de l’avance en visionnant ses emails, Sandro arrive au travail de bonne heure. Il jette un œil distrait aux visiteurs qui passent la sécurité et se dirige vers l’entrée du personnel. D’un simple signe de la main il passe le portique, puis déverrouille l’ascenseur d’un geste identique avant de sélectionner son étage. Car à l’avenir la majorité des membres d’une même société seront équipés de puce RFID glissée sous la peau. Cette technologie permet à Sandro de payer son café dans la salle de détente prévue à cet effet, tout en discutant avec ses collègues.
Pour commencer sa journée de travail, il est guidé par le logiciel de reconnaissance faciale de la vidéosurveillance jusqu’à un poste libre conforme à ses besoins. Une technologie prédictive que le géant japonais Konica Minolta a récemment présentée au ceBIT 2017 de Hanovre afin de gérer efficacement l’espace au sein des grandes entreprises.
Notre salarié du futur prend place sur des bureaux connectés et adaptables. Ils sont à l’image des Stir Kinetic Desk et TableAir que l’on voit émerger sur le marché. En plus d’une ergonomie épurée, ils bénéficient de tous les branchements nécessaires et permettent de modifier leur position d’assise à debout. Grâce à sa puce RFID, Sandro se connecte automatiquement à son espace informatique personnel. Son bureau connecté enregistre ses préférences et s’adapte aux besoins individuels de chaque utilisateur.
Sans quitter son siège, Sandro passe des appels en et assiste à une conférence vidéo grâce à des lunettes intelligentes telles que les Google Glass. Pour des travaux artistiques, il utilise l’un des stylos spéciaux qui transfèrent immédiatement les dessins réalisés depuis une feuille de papier (ou un tableau) sur l’écran de la tablette.
Après plusieurs heures passées assis, son bureau lui indique à l’aide d’une tablette incorporée qu’il serait indiqué pour sa santé de se dégourdir les jambes. Sandro jette un coup d’œil à son bracelet connecté pour évaluer les calories restant à brûler. Plutôt que de passer en position debout, il choisit de se diriger vers l’un des bureaux tapis roulant. Il y passe la fin de matinée, à travailler tout en marchant.
Aujourd’hui, seuls 5 % des Français se disent très satisfaits de leur lieu de travail et ils sont plus de 73 % à effectuer l’ensemble de leurs tâches assis. Mais notre employé du futur possède une panoplie d’équipements pour améliorer ses conditions au quotidien. Son dos fait souffrir Sandro qui décide donc de profiter des stations de confort. Il a de la chance, il en reste une de libre, et en profite le reste de l’après-midi. Elles sont semblables aux sièges développés par la start-up californienne Altwork avec quatre modes, de debout jusqu’à allongé, et accueillant deux écrans adaptables dans toutes les positions. Encombrantes pour un usage personnel, elles sont encore onéreuses de nos jours, mais risquent de devenir plus abordables dans l’avenir.
Sa journée terminée, Sandro vérifie si le brainstorming de demain aura lieu en salle de détente ou dans une salle de réunion, puis, la main levée, traverse le portique de sécurité au milieu de ses collaborateurs.
Il décide de marcher un peu avant de commander un véhicule autonome pour rentrer à la maison : il a le temps, il a reçu une notification l’informant que les enfants sont bien rentrés. Tiens, et s’il prenait une leçon d’Italien sur le chemin du retour ?