Le marché du MICE (Meetings, Incentive, Conferences, Exhibitions / Events) est un secteur très dépendant de la confiance et la santé des entreprises.
Alors, où en est-on et quelles sont les tendances d’une activité indispensable aux organisations pour assoir leur image de marque et / ou renforcer la cohésion. On fait le point.
Le secteur du MICE a si bien su s’adapter après la crise Covid 19 qu’en 2023, il avait retrouvé sa santé d’avant 2019 et tous les voyants étaient au vert pour 2024. Mais voilà, en plus d’une parenthèse (prévue) en raison des Jeux Olympiques de Paris, le secteur a essuyé comme tant d’autres les effets d’une actualité politique… inédite. Pour autant, il poursuit sa mutation et continue de progresser, laissant les acteurs confiants.
Alors, qu’est-ce que le MICE et jusqu’où s’étend-il, quels sont ses résultats et perspectives et comment se transforme-t-il ? Suivez le guide.
Qu’est-ce que le MICE ?
Le MICE (Meetings, Incentive, Conferences, Exhibitions / Events) fait partie des outils à la disposition des entreprises pour se différencier, séduire, fidéliser ou remercier les collaborateurs (ou les clients) au moyen de rassemblements. C’est un synonyme de M&E (pour Meetings et Events).
✨ MICE est un sigle utilisé dans l’industrie du tourisme d’affaires pour évoquer l’ensemble des activités et services liés aux événements professionnels au sens large. ✨
Répartition des catégories de rassemblements + gratifications couvertes par le MICE en 2023.
Quels sont les acteurs liés aux activités du MICE ?
Pour emplir ses missions, le MICE s’appuie sur les secteurs suivants (liste non exhaustive !) :
| Acteur | Détail |
|---|---|
| Tourisme | Hôtellerie restauration, parcs de loisirs, etc. |
| Immobilier tertiaire & espaces de coworking | Salles de réunion, privatisation d’espaces, séminaires, etc. |
| Agences d’événementiel | Evénements clé en mains, organisateurs professionnels de congrès (PCO), etc. |
| Spécialistes du voyage d’affaires | Online Travel Agencies (OTA) ; Destination Management Companies (DMC) : excursions… |
| Transport | Compagnies aériennes, location de véhicules, etc. |
| Spectacle | Depuis les grands shows jusqu’au magicien en statut indépendant |
| Solutions virtuelles / immersives | Outils pour les réunions hybrides ou à distance (réalité virtuelle, etc.) |
| Services liés à l’événementiel | Traiteur, restauration, voiturier, décoration, animations diverses (DJ, speakers) |
| Sécurité & encadrement | Vigiles, hôtesses, etc. |
| Plateformes Venues finders (dénicheurs de lieux BtoB) | Naboo par exemple |
Exemples d’activités relevant du MICE : trois grandes catégories
Le rassemblement proprement dit
Tout événement, dès lors qu’il est organisé dans un contexte professionnel, relève du secteur du MICE. Les activités concernées consistent en des réunions, conférences, séminaires, congrès & autres salons professionnels, team building (mais aussi des déjeuners d’affaires, afterworks, soirées, etc.).
L’event en question peut être :
– à destination des équipes (événement corporate),
– adressé aux actionnaires,
– ou un rassemblement à vocation commerciale pour des prospects, clients et partenaires (cocktail, exposition, salon, etc.).
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Les moyens pour rejoindre et participer à l’événement
Le voyage, les nuitées d’hôtel et repas à l’extérieur lors d’un déplacement professionnel font aussi eux aussi partie du marché du MICE.
Les cadeaux et souvenirs
Et puisque que le MICE inclut aussi les incentive (gratifications), il faut y ajouter les présents offerts aux collaborateurs ou aux clients : voyages & séjours hôteliers, spectacles… Ou un « bon pour » (un massage, un séjour découverte, une dégustation, un abonnement à une salle de sport, etc.).
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Le MICE en chiffres & prévisions
Un secteur optimiste en 2023
✨En 2023, le marché français du MICE a généré un chiffre d’affaires de 58,7 milliards de dollars, revenant ainsi au niveau de 2019.
Les prévisions indiquaient alors une croissance annuelle de 10,9 % entre 2024 et 2030, atteignant ainsi 120,99 milliards de dollars en 2030. ✨
France mice market, 2018-2030 (US$M) – Source Horizon Grand view research
Tous les voyants de ce marché étaient donc au vert selon l’UNIMEV (union française des métiers de l’événement) qui commentait : « L’événementiel professionnel a connu un tournant décisif en 2023, avec une reprise de l’activité, revenant à des niveaux comparables à ceux de 2019 et une perspective de dépassement pour 2024. »
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Une année 2024… spéciale
Seulement voilà, l’année 2024 ne s’est pas tout à fait passée comme prévu en France, et le secteur du MICE, comme tant d’autres, a connu quelques ralentissements.
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris
Les JOP ont eu deux effets opposés sur l’activité du MICE (source Baromètre Meetings & Events Kactus) :
– moins de soirées professionnelles en juin / juillet et un évitement de Paris qui a duré jusqu’en octobre.
– leur succès incontestable positionne la France en championne de l’organisation et l’accueil d’événements de grande ampleur, ce qui ne devrait pas manquer de renforcer l’attrait des acteurs internationaux pour la France (et rejaillir sur le secteur du MICE).
La dissolution de l’Assemblée nationale… et autres rebondissements budgétaires
Difficile de planifier des événements professionnels (festifs ou non) lorsque tout est flou ! Le secteur a logiquement accusé un coup d’arrêt à partir d‘avril 2024. L’activité avait peu à peu repris, tout du moins avant le report du vote du budget.
Mais une année 2025 qui se présente bien
Pour autant, l’optimisme reste de mise selon les experts du secteur comme Nathalie Lanier, Directrice des Voyages en Groupe – SNCF (citée dans le Baromètre Meeting & Events 2024 de Kactus) : « Nous avons constaté un décalage des événements sur le premier semestre, mais la tendance s’annonce bonne pour une reprise début octobre, avec déjà beaucoup de demandes en forte anticipation pour 2025, notamment pour l’organisation de conventions internationales d’entreprises qui ont été reportées à 2025. »
Et pour cause ! Quelle que soit la conjoncture, les entreprises ont besoin de véhiculer leurs valeurs, cultiver leur image de marque et / ou renforcer la cohésion de collaborateurs qui peinent à renoncer au télétravail !
Les enjeux de l’industrie des événements d’entreprise
Les entreprises en sont conscientes : enjeu de communication, d’attractivité et de rétention des talents, les événements professionnels constituent de véritables piliers de la culture d’entreprise et de son image de marque.
✨ Pour preuve, 380 000 événements d’entreprise et d’institution organisés / an en France (source Unimev 2018 : frustration, on n’a pas été capable d’actualiser ce chiffre. Mais puisque le CA 2018 est sensiblement le même que celui de 2023, on peut se dire que l’on est sur cet ordre d’idée). ✨
Selon le baromètre 2023 de Kactus, 57 % de ces événements sont dédiés aux journées d’étude, 30 % aux séminaires résidentiels et 13 % aux soirées.
Si la demande est stable (ou à la hausse), de nouvelles attentes et usages apparaissent au gré des crises successives ou autres événements climatiques… Le MICE évolue donc, parfois malgré lui, parfois volontairement. Voici ce qui bouge.
L’événementiel professionnel, bientôt un sport de luxe ?
✨Inflation oblige, le MICE n’a pas échappé à la hausse des prix de 2023. Les entreprises ont vu les devis augmenter sur certains postes, ce qui a généré une augmentation significative du prix par participant. ✨
Source Baromètre Meetings & Events- Kactus 2024
Pour les journées d’étude : + 15% en 2023 vs 2022.
Restauration lors des journées d’étude : + 51%.
Les séminaires résidentiels : + 5%en 2023 vs 2022.
Hébergements lors des séminaires résidentiels : + 56%.
Les soirées d’entreprise : + 11% en 2023 vs 2022.
👉Face à ces augmentations tarifaires, les entreprises anticipent davantage l’organisation de leurs événements (presque 4,5 mois pour une rassemblement de 150 pers. ; 2 mois si on est à moins de 25 invités) et comparent plus les offres. Elles demandent 3,7 devis en moyenne.
Le MICE à la campagne : l’attrait du séminaire en pleine nature
Autre constat fait en 2023 : depuis le Covid, les entreprises continuent de prendre la tangente pour miser sur des régions moins onéreuses mais surtout plus verdoyantes que Paris. La Normandie, les Hauts-de-France, l’Occitanie et la PACA ont ainsi vu la demande progresser d’un point, tandis que Paris est la seule région à voir la demande reculer : elle passe de 40% à 37% en 2023.
Cet attrait pour nos régions répond au souhait des entreprises de renforcer le lien entre collaborateurs, en mêlant moments professionnels et informels dans des cadres en pleine nature (Baromètre Kactus 2024).
Un besoin de retour aux sources et une priorité donnée au lien social, que l’on peut recouper avec la « baisse significative des événements hybrides et virtuels, de 21,2% à 13,3% et de 9,1% à 0% respectivement dans les prévisions pour 2024 » (Etude Interface Tourism France 2024).
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Le MICE plus durable : pour des événements d’entreprise aux impacts réduits sur la planète
Toutes les études et acteurs du MICE confirment que l’empreinte carbone des rassemblements professionnels pèse de plus en plus dans la balance. Les séminaires de trois jours à Las Vegas, c’est vraiment fini et le secteur s’adapte en conséquence. Signe des temps : à Nantes, le réseau Eco événement (REEVE) a élaboré* un Guide anti gaspillage alimentaire sur événement).
✨Le Baromètre Kactus révèle ainsi qu’en 2023, 59 % des demandes comprenaient au moins un lieu disposant d’un label environnemental parmi les différentes options étudiées.✨
Les stratégies les plus courantes constatées pour atténuer l’impact carbone sont (Tourmag 2024) :
– des activités portant sur la RSE dans le programme de voyage (37%),
– la préférence pour le train plutôt que l’avion (23%),
– la compensation financière des émissions de carbone (12%),
– le choix de l’hébergement (12%).
Hélas, seulement 15 % des événements ont réellement été organisés dans un lieu labellisé… Et l’un des raisons est sonnante et trébuchante.
Un surcoût dissuasif
Car si l’envie est là, le coût supplémentaire associé aux prestataires disposant d’une certification environnementale et / ou sociétale représente un obstacle de taille dans un contexte économique déjà tendu.
Les tarifs des prestataires certifiés grimpent en effet de 18 à 20 % de plus que leurs équivalents sans certification. Même s’il est évident qu’en matière de protection de l’environnement et de qualité des prestations offertes, les produits et services labellisés coutent plus cher que des concurrents misant davantage sur l’industrialisation des processus, cela demeure un surcoût indéniable ☹.
Des offres clé en mains pour réduire les coûts
Des espaces de coworking comme Wojo (organisateur d’événements, séminaires et autres team building dans ses espaces de travail) relèvent ces défis pour permettre aux entreprises d’accéder à des événements conformes à leurs aspirations.
Ils proposent des offres de restauration bio, en choisissant des partenaires et fournisseurs engagés dans une démarche responsable… Le tout dans des bâtiments conçus et gérés de manière durable, afin de réduire autant que possible les impacts liés à leur fonctionnement.
De quoi séduire les entreprises qui recherchent des lieux et offres de service en cohérence avec leurs valeurs et /ou les attentes de leurs invités.
Vous en savez un peu plus sur le marché du MICE ! En résumé : malgré des aléas, le secteur semble poursuivre sa croissance. Conséquence de la hausse des prix, les entreprises adaptent leurs critères de sélection et font davantage jouer la concurrence, mais leurs attentes restent inchangées : décentralisation des événements professionnels vers les régions facilement accessibles en train, appétence pour les engagements RSE et volonté de proposer à ses équipes d’authentiques moments de déconnexion.
Vous souhaitez organiser un moment festif, chaleureux et mémorable dans un lieu d’exception… sans faire exploser votre budget ni votre empreinte carbone ? On est là : en savoir plus sur les espaces événementiels Wojo
* en partenariat avec les Biennales internationales du spectacle, Nantes Métropole, l’ADEME et le FDVA Pays de la Loire.
