Dans le monde du travail actuel, l’assertivité est plus qu’une compétence, c’est une nécessité et un soft skill très apprécié chez les collaborateurs et managers. Délicat équilibre entre affirmation de soi et souplesse, l’assertivité est essentielle dans le relationnel professionnel, avec des impacts positifs dans la sphère personnelle aussi. Dans cet article, nous vous expliquons les fondements de l’assertivité. Nous vous donnons aussi des conseils pratiques pour la travailler au quotidien afin d’oser affirmer son caractère et transformer son quotidien professionnel. On y va ?

Définition : qu’est-ce que l’assertivité ?

L’assertivité, une notion souvent mal comprise, est une compétence cruciale pour une communication efficace dans le milieu professionnel. Il s’agit de savoir exprimer des sentiments, émotions, besoins et droits, dans le respect de ceux d’autrui. En résumé, être soi-même sans pour autant cesser de faire attention aux autres.

Distinguer l’assertivité de l’agressivité ou de la passivité est fondamental. Contrairement à l’agressivité, qui impose les opinions et désirs sans considération pour les autres, l’assertivité repose sur le respect mutuel et la confiance en soi. Ce n’est ni une attaque, ni une capitulation, mais une affirmation de soi ferme et respectueuse. Elle ne s’oppose pas non plus à la passivité, car elle fait de chacun un interlocuteur d’égale importance. Enfin, elle est à distinguer de la manipulation, puisque l’assertivité est fondée sur la sincérité et l’écoute de soi.

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    Pourquoi l’assertivité est-elle essentielle dans le monde professionnel ?

    L’assertivité est une compétence précieuse qui facilite la communication et les interactions professionnelles. Elle permet d’exprimer clairement ses besoins, ses idées et ses limites sans heurter les autres, ce qui est particulièrement utile dans plusieurs situations courantes : les négociations, les réunions, la gestion des conflits et l’affirmation de son leaderhip.

    Assertivité et négociations

    Savoir négocier avec assertivité, c’est être capable de défendre son point de vue sans agressivité ni soumission. Une posture assertive permet de trouver un équilibre entre ses propres intérêts et ceux de son interlocuteur, favorisant ainsi des accords justes et constructifs.

    💡 Exemple : Lors d’une négociation salariale, un employé assertif exposera calmement ses réalisations et son impact dans l’entreprise, tout en restant ouvert aux arguments de son employeur.

    Prendre la parole en réunion

    En réunion, il est parfois difficile de faire entendre sa voix, surtout face à des interlocuteurs plus affirmés. L’assertivité permet de s’exprimer avec assurance, sans écraser ni être écrasé par les autres participants.

    💡 Exemple : Un collaborateur assertif reformulera une critique en question constructive : « Comment pouvons-nous optimiser cette approche pour atteindre nos objectifs plus efficacement ? » plutôt que « Cette méthode ne fonctionne pas du tout. »

    Gérer les conflits de manière constructive

    Les conflits font partie de la vie professionnelle. Une attitude assertive aide à les gérer de manière rationnelle et apaisée, en exprimant ses besoins sans accuser l’autre partie.

    💡 Exemple : Face à un collègue qui ne respecte pas un engagement, une réponse assertive pourrait être : « J’ai remarqué que la tâche X n’a pas été finalisée comme prévu. Peux-tu me dire si tu rencontres un blocage, afin qu’on trouve une solution ensemble ? »

    Assertivité et leadership

    Un bon leadership repose sur une communication claire, une capacité à prendre des décisions et une aptitude à gérer les relations humaines avec équilibre. En bref, sur une bonne assertivité ! Elle représente une compétence essentielle pour les managers, car elle leur permet d’instaurer un climat de confiance et de respect mutuel au sein de leur équipe.

    Inspirer et motiver son équipe

    Un leader assertif sait valoriser les efforts et reconnaître les réussites sans tomber dans l’excès de flatterie. Il exprime ses attentes de manière transparente et encourage ses collaborateurs à s’affirmer également.

    💡 Exemple : Plutôt que de dire simplement « Bon travail ! », un manager assertif pourra préciser : « Ton analyse était particulièrement pertinente sur ce projet, notamment la partie sur X. Cela a vraiment aidé l’équipe à avancer plus vite. » Ce type de feedback booste la motivation et donne des repères concrets pour progresser.

    Gérer les désaccords avec diplomatie

    Un leader doit souvent arbitrer des désaccords et trancher des décisions délicates. L’assertivité lui permet de rester ferme sans être autoritaire, et d’accueillir les opinions divergentes tout en maintenant le cap.

    💡 Exemple : Lorsqu’un collaborateur conteste une décision, au lieu de répondre sur la défensive, un manager assertif pourrait dire : « Je comprends ton point de vue et pourquoi tu le défends. Voici les raisons qui ont guidé ma décision. Discutons de la meilleure manière d’avancer ensemble. »

    Fixer des limites tout en restant accessible

    Un bon manager sait poser des limites claires sans être rigide. Il communique ses attentes avec assurance et cohérence, tout en restant ouvert aux échanges.

    💡 Exemple : Si un collaborateur vient régulièrement solliciter des réunions de dernière minute, un manager assertif pourra répondre : « Je tiens à ce que nos échanges restent productifs. Pour être efficace, je te propose de planifier ces discussions en amont afin que nous ayons le temps de bien les préparer. »

    En adoptant une posture assertive, un leader renforce son autorité naturelle et crée un environnement de travail sain, où chacun se sent écouté et respecté.

    Les fondements de l’assertivité

    Confiance en soi et estime de soi

    La confiance en soi est le premier pilier de l’assertivité. Sans une solide estime de soi, il est difficile de se sentir légitime pour s’exprimer, défendre ses droits ou évoquer ses émotions. Voici quelques caractéristiques qui démontrent de la confiance en soi et l’estime de soi.

    • Confiance en vous : croire en vos capacités et en votre droit à exprimer vos pensées, face à votre management comme auprès de vos collègues ou coworkers.
    • Estime de soi : vous valoriser assez pour défendre vos besoins et désirs sans vous sentir égoïste ou envahissant.

    Connaissance de soi

    Comprendre vos moteurs et vos freins est crucial pour adopter des comportements assertifs. Le fameux « ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément » (big up à Nicolas Boileau, auteur de cette citation déclinable à toutes les sauces) est aussi valable dans ce domaine.

    • Travaillez à identifier vos besoins, désirs et valeurs. Vous saurez ainsi quand vous devez affirmer clairement votre position pour rester aligné avec vous-même.
    • Reconnaître vos peurs et vos hésitations vous aidera à les surmonter pour devenir plus assertif. Peur de déranger, de dire une « bêtise », d’intervenir au mauvais moment, d’être mal compris ? Ces peurs sont courantes, et il est possible de travailler dessus.

    Savoir dire non

    L’une des compétences les plus importantes en assertivité est la capacité de savoir dire non… Ce qui est loin d’être facile pour beaucoup, par manque de confiance ! Dire oui, même si l’on pense le contraire, est vécu comme une forme de protection contre les réactions ou le jugement des autres. Et pourtant, il est indispensable de ne pas toujours dire oui.

    Savoir dire non nécessite de comprendre vos propres limites à respecter. Vous pourrez ainsi plus facilement les exposer aux autres. Selon votre environnement professionnel et votre poste, les limites à poser peuvent être :

    • Horaires : non, vous ne souhaitez pas travailler au-delà de 18h30 pour raisons familiales.
    • Géographiques : non, vous ne ferez pas une heure de trajet superflue pour assister à cette réunion. Vous serez tout aussi efficace en participant en visio.
    • Liées à votre charge de travail : non, vous ne pouvez pas accepter ce projet supplémentaire sans nuire la qualité de votre travail.
    • Liées au périmètre de votre poste : non, cette tâche ne devrait pas vous incomber. Si vous l’acceptez, cela implique des conditions à fixer dès le départ.

    À lire aussi : Savoir dire non, et autres conseils pour travailler moins et vivre mieux

    Sans avoir peur de dire non !

    Car dire non suscite beaucoup de stress… du moins le temps d’apprendre à le faire ! La peur de déplaire, d’être jugé.e comme « manquant de motivation », non solidaire de l’équipe, etc. incite à dire oui alors que l’on ne devrait pas. Voici quelques exemples pratiques pour travailler votre assertivité.

    Exemple 1 : Refuser une charge de travail supplémentaire non raisonnable

    Situation : Votre supérieur vous demande de prendre en charge un nouveau projet, mais votre emploi du temps est déjà saturé par des échéances importantes.

    Approche assertive :

    1. Reconnaître la demande : « Je comprends que ce projet est important pour notre équipe, merci de penser à moi pour cette responsabilité. »
    2. Expliquer clairement vos limites actuelles : « Cependant, j’ai en ce moment plusieurs projets prioritaires pour l’entreprise. Ils exigent toute mon attention et mes meilleures performances. »
    3. Proposer une alternative : « Je peux déléguer certaines de mes tâches actuelles pour faire de la place à ce nouveau projet. Nous pouvons sinon envisager de reporter mon implication à une date ultérieure lorsque mon emploi du temps sera moins chargé. »

    Exemple 2 : Décliner une invitation à une réunion non essentielle

    Situation : Vous êtes invité.e à une réunion qui ne concerne pas directement votre domaine de responsabilité. Y assister pourrait vous détourner de vos tâches urgentes.

    Approche assertive :

    1. Affirmer votre compréhension de l’importance de la réunion : « Je sais que cette réunion apportera sûrement des insights intéressants. Je reconnais son importance générale pour l’équipe. »
    2. Exprimer pourquoi vous ne pouvez pas y assister : « En revanche, je dois finaliser un projet qui nécessite ma concentration complète aujourd’hui. L’échéance est imminente. »
    3. Offrir une solution de suivi : « Je consulterai le compte-rendu de la réunion ou ferai un rapide point avec un collègue pour avoir les points clés à retenir. »

    Ces exemples montrent comment dire non de manière respectueuse et constructive, en valorisant à la fois vos limites personnelles et les besoins de l’organisation. Adopter une communication assertive préserve votre bien-être et votre efficacité, et maintient des relations professionnelles positives.

    À lire aussi : Présentéisme au travail, pourquoi faut-il savoir partir ?

    Assertivité en action : techniques et exemples

    L’assertivité ne se limite pas à savoir dire non, bien entendu. C’est aussi et surtout une manière d’oser s’affirmer et de formuler clairement ses pensées et besoins dans divers contextes professionnels. Voici quelques techniques et exemples pour vous aider à développer cette compétence essentielle.

    Savoir dire et formuler clairement

    Communiquer avec clarté est essentiel pour être entendu et respecté, cf. Nicolas Boileau ci-dessus. Cela implique :

    • D’exprimer vos pensées de manière concise. Avant de parler, prenez un temps pour organiser vos idées. Formuler clairement vos pensées aidera vos interlocuteurs à comprendre votre point de vue sans confusion.
    • D’utiliser des « je » plutôt que des « vous ». Vous affirmez ainsi votre opinion sans accuser ou critiquer les autres, par exemple, « Je pense que… » au lieu de « Vous ne comprenez pas… ».

    ⚡⚡⚡Exemple pratique : Lors d’une réunion où un projet est discuté en groupe, au lieu de dire « Ce projet n’a aucun sens », optez plutôt pour « Je suis préoccupé par certains aspects de ce projet qui me semblent risqués, notamment… ». Rien à voir, n’est-ce pas ?

    Oser s’affirmer dans des situations diverses

    Que ce soit en réunion, en négociation, ou même lors d’un simple échange au bureau, voici comment progresser dans votre assertivité :

    • Préparation : Avant une situation où vous devez vous exprimer, listez et préparez vos points clés. Cela vous donne la confiance nécessaire pour oser exprimer vos idées, avec une structure claire et cohérente.
    • Répétition : Entraînez-vous à affirmer votre position dans un environnement sûr, devant le miroir de votre salle de bains, avec un ami ou collègue ou lors d’un atelier de formation.

    ⚡⚡⚡Exemple pratique : Dans un espace de coworking, où les interactions avec divers professionnels sont fréquentes, savoir s’affirmer est crucial. Par exemple, si vous avez besoin de passer un coup de fil important et que quelqu’un utilise une zone commune pour une discussion bruyante, une approche assertive pourrait être de dire : « Je comprends l’importance de votre réunion, mais j’ai un appel client crucial dans cinq minutes. Serait-il possible de garder un ton plus bas ou de trouver un autre espace pour cette discussion ? »

    D’ailleurs, saviez-vous que chez Wojo, nos espaces de coworking sont tous équipés de phone box afin de passer vos appels au calme, et que nos membres disposent de crédits mensuels de salle de réunion ?

    Affirmer sa position tout en respectant celle d’autrui

    Être assertif nécessite un équilibre entre affirmer sa personnalité et respecter les opinions et besoins des autres. Cela passe par deux compétences importantes :

    • Écoute active : Montrez que vous respectez les opinions des autres en les écoutant attentivement et en répondant de manière réfléchie.
    • Art du compromis : Parfois, affirmer sans crainte signifie aussi être prêt à ajuster votre position pour parvenir à un accord mutuellement bénéfique.

    ⚡⚡⚡Exemple pratique : Votre équipe discute de la date limite d’un projet. Plutôt que d’insister fermement sur votre date sans considérer les autres interlocuteurs, proposez : « Je comprends que la date que je propose est serrée. Pourrions-nous discuter de vos préoccupations et voir s’il y a une façon de répondre à nos besoins collectifs ? »

    Les défis de l’assertivité et comment les surmonter

    L’assertivité, bien que cruciale, présente des enjeux, notamment la perception d’agressivité, la peur du jugement et le maintien de l’équilibre émotionnel. Voici des conseils pour naviguer entre ces obstacles… en toute assertivité 😊.

    Aux yeux de certains, ceux qui osent s’affirmer sans crainte peuvent être considérés comme agressifs. Jouer sur la CNV (communication non-violente) permet d’affirmer sa personnalité de manière constructive, en adoptant un comportement ouvert et en envoyant les bons signaux.

    À lire aussi : La communication non violente en entreprise, un atout de taille

    Gérer la perception d’agressivité

    Ton et langage non-verbal

    Prenez conscience de votre ton de voix et de votre langage corporel. Un ton calme et une posture ouverte aident à modérer la manière dont vos mots sont perçus. Vous filmer en train de préparer une intervention pourra vous aider à identifier de possibles points d’amélioration.

    Expliquer puis clarifier

    Après avoir exprimé vos besoins, validez les sentiments de l’autre partie. Par exemple, « Je veux m’assurer que nous sommes sur la même longueur d’onde et comprendre aussi votre point de vue. »

    ⚡⚡⚡Exemple pratique : Quand vous êtes en désaccord, vous pouvez dire : « Je vois les choses différemment, et j’aimerais expliquer pourquoi. Cela ne diminue en rien le respect que j’ai pour votre perspective. »

    Dépasser la peur du jugement

    La crainte de la réaction et/ou du jugement d’autrui empêche souvent une affirmation personnelle. Pour surmonter cette peur :

    Affirmer clairement vos pensées

    Pratiquez des phrases clés qui reflètent votre honnêteté et votre respect pour vous-même, comme « Je comprends que nous puissions ne pas être d’accord, mais voici ce que je ressens véritablement.

    Renforcement positif

    Constituez-vous un catalogue mémoriel des moments où votre assertivité a conduit à des résultats positifs, renforçant ainsi votre estime de soi et votre confiance en vous.

    ⚡⚡⚡Exemple pratique : Vous craignez de partager une idée lors d’une réunion ? Commencez par, « J’ai une suggestion qui pourrait nous aider à progresser sur ce projet. J’aimerais connaître votre avis à ce sujet. »

    Maintenir l’équilibre émotionnel de chaque relation

    L’assertivité doit s’appuyer une sensibilité émotionnelle pour maintenir de bonnes relations au travail. Pratiquez et développez votre écoute active et votre empathie. Même en étant assertif, montrez que vous valorisez les autres et reconnaissez leurs contributions. Travaillez aussi votre flexibilité, en étant prêt à adapter votre attitude à la réaction d’autrui. Cela peut impliquer de tempérer votre approche ou de proposer un compromis si besoin.

    ⚡⚡⚡Exemple pratique : En cas de conflit, plutôt que de camper sur vos positions, suggérez : « Je comprends que nous ayons des opinions différentes. Peut-être pouvons-nous trouver un terrain d’entente qui respecte nos avis respectifs. »

    Comment développer votre assertivité au quotidien ?

    Maîtriser l’assertivité est un processus continu qui s’améliore avec une pratique régulière. Voici des bonnes pratiques et des conseils pour renforcer cette compétence et pour mieux affirmer sans crainte sa personnalité dans votre vie professionnelle (et personnelle ! c’est tout bénéf’).

    Pratiques quotidiennes pour améliorer l’assertivité

    Développer une routine pour améliorer votre assertivité peut transformer votre manière de communiquer et d’interagir professionnellement. Voici deux bonnes idées simples à mettre en place qui vous donneront un socle solide sur lequel vous appuyer.

    • Journal de bord : Tenez un journal où vous notez les situations où vous avez été assertif et ceux où vous auriez pu l’être davantage. Cela vous aidera à être conscient de votre progression et identifier vos opportunités d’amélioration.

    • Assertif, chaque jour ! : Fixez-vous comme objectif de pratiquer une petite action assertive chaque jour. Par exemple, exprimer votre opinion lors d’une réunion, évoquer un point de vue personnel sans attendre d’être sollicité par votre manager, ou lui parler d’un besoin que vous avez.

    Renforcer la confiance en vous par des réussites progressives

    Chaque preuve d’assertivité viendra renforcer votre confiance en vous. Prenez le temps de les remarquer, de les analyser et d’en tirer des enseignements pour la suite.

    • Célébrez vos petites victoires : Chaque fois que vous réussissez à vous affirmer, prenez un moment pour reconnaître votre courage. Cela peut être aussi simple que de vous féliciter mentalement ou de partager votre succès avec un ami.
    • Feedback constructif : Demandez des retours à des personnes de confiance sur votre manière de vous affirmer. Le feedback peut vous aider à affiner votre approche et à oser vous affirmer davantage.

    Les erreurs courantes à éviter lors de l’affirmation de soi

    Si l’assertivité est un atout précieux, elle peut être mal perçue lorsqu’elle est mal appliquée. Certaines maladresses peuvent donner l’impression d’une attitude trop agressive ou, à l’inverse, d’un manque de conviction. Voici les principaux écueils à éviter.

    1. Confondre assertivité et agressivité

    L’assertivité ne signifie pas imposer son point de vue coûte que coûte. Une posture trop insistante ou un ton trop direct peuvent être perçus comme autoritaires, voire intimidants.

    💡 À éviter : Interrompre systématiquement les autres ou parler sur un ton sec pour imposer son opinion.
    À faire : S’exprimer avec clarté tout en laissant de l’espace aux autres pour s’exprimer. Privilégier une posture ouverte et un ton posé.

    2. Trop justifier ses décisions

    Par peur de paraître abrupt, certaines personnes ont tendance à sur-expliquer leurs choix, ce qui peut donner une impression de doute ou de faiblesse.

    💡 À éviter : « Je refuse cette tâche parce que j’ai déjà beaucoup à faire, et puis ce n’est pas vraiment dans mon périmètre, et j’ai aussi un autre dossier en cours… »
    À faire : « Je ne pourrai pas prendre cette tâche en charge, mon emploi du temps est déjà bien rempli avec les dossiers en cours. » Une phrase courte et directe suffit.

    3. Ne pas adapter son message à son interlocuteur

    L’assertivité repose aussi sur une communication adaptée au contexte et à la personne en face. Utiliser le même ton avec un supérieur, un collègue ou un client peut être mal perçu.

    💡 À éviter : Répondre de manière identique à un collègue de longue date et à un nouveau client, sans ajuster sa manière de formuler les choses.
    À faire : Prendre en compte la relation, le contexte et le cadre professionnel pour adapter sa posture et son niveau de langage.

    4. Manquer de cohérence entre verbal et non-verbal

    Une posture assertive repose autant sur les mots que sur le langage corporel. Un message affirmé, mais accompagné d’une posture fermée ou d’un regard fuyant, perd en crédibilité.

    💡 À éviter : Croiser les bras, éviter le regard de son interlocuteur ou adopter un ton hésitant en affirmant un point de vue.
    À faire : Adopter un langage corporel aligné avec son discours : un regard franc, une posture détendue et une voix posée.

    En évitant ces pièges, vous développerez une assertivité efficace et bien perçue. Vous affirmerez vos idées tout en maintenant des relations professionnelles saines et harmonieuses.

    Utiliser l’assertivité pour votre développement professionnel

    L’assertivité n’est pas seulement bénéfique dans vos relations interpersonnelles ; elle est également un moteur de développement professionnel. Une personne assertive mettra plus facilement en avant ses compétences et réalisations, avec simplicité et efficacité. Cela augmente sa visibilité et ouvre la porte à de nouvelles opportunités.

    L’assertivité aide aussi à gérer les conflits. En étant capable de s’affirmer dans le respect, vous gérez les désaccords de manière constructive et plus efficace, ce qui sera remarqué et valorisé dans votre environnement professionnel.

    Se former à l’assertivité et pratiquer !

    Vous ressentez le besoin d’un coup de pouce dans cette démarche ? C’est le moment de tester votre assertivité ! Allez exprimer auprès de votre manager votre souhait d’une formation sur le sujet lors d’ateliers, ou d’un accompagnement par un coach pour apprendre. Pour cela, préparez votre argumentaire, structurez votre propos et répétez avant votre entretien. Ce sera déjà une excellente première mise en action !

    Le mot de la fin

    Vous l’avez compris : développer son assertivité commence par un travail sur soi-même. Augmenter sa confiance en soi, comprendre ses besoins, savoir les exprimer avec clarté sont des étapes fondamentales… Qui ne se font pas du jour au lendemain. Intégrer ces comportements et réflexes dans votre quotidien professionnel contribue à renforcer votre assertivité. Vous créez ainsi un cercle vertueux, et contribuez à un environnement de travail plus harmonieux et respectueux. Vous restez en ligne avec vos besoins et motivations, tout en les affirmant avec respect auprès des autres collaborateurs. L’assertivité serait-elle la clé du bonheur au travail ? On vous laisse nous le dire quand vous aurez essayé !

    Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

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