Cette année, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’ONU a choisi de mettre à l’honneur leur inclusion dans le numérique. Cela tombe bien, chez Wojo, on a la chance d’avoir de nombreuses femmes qui exercent avec passion des métiers du numérique, dont l’exemple peut et doit donner envie à d’autres d’embrasser ces carrières du futur. On vous les présente ?  

Journée des droits des femmes #1 : Sara CHOURAK, l’experte en SEO  

Le SEO, un deuxième amour après le tourisme 

Sara Chourak
Manageuse SEO chez Eskimoz, agence agence d’acquisition digitale

Le digital est mon deuxième métier : après quelques années dans le tourisme, je me suis formée au développement et à l’intégration web. J’ai découvert le SEO, que j’ai beaucoup aimé : cela m’a donné envie de me perfectionner sur ce sujet. J’accompagne les clients d’Eskimoz à gagner en visibilité sur Google et à générer plus de trafic organique. Cela requiert des compétences techniques et éditoriales, c’est très complet. En SEO, chaque problème a sa solution… qu’il faut chercher ! Le métier évolue sans cesse, on se forme en continu et on s’appuie sur notre expérience : impossible de s’ennuyer ! 

Où sont les femmes ? Déjà là ! 

En tant que femme, j’ai toujours pensé que j’avais ma place dans une équipe IT, puisque j’ai les compétences et l’envie. Quand je suis arrivée chez Eskimoz Lyon, j’étais la seule femme : aujourd’hui, nous sommes trois filles ! La mixité progresse dans notre secteur, les écoles s’ouvrent à des profils différents, les femmes ne considèrent plus le digital comme un métier d’hommes, et tant mieux car ce n’est pas le cas ! Si une femme s’intéresse au digital et qu’elle a les compétences ou l’envie de les acquérir, qu’elle fonce. L’IT est un métier du futur, il faut saisir l’opportunité de monter à bord.  

La mixité (ou pas) est souvent liée à l’identité et aux valeurs de l’entreprise. Je trouve ça important de s’investir comme tutrice ou mentor auprès de femmes qui se forment aux métiers du numérique, de créer des réseaux féminins dans le digital pour bénéficier de leurs retours d’expérience… mais tout ça, sans exclure les hommes ! 

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    Journée des droits des femmes #2 : Laëtitia SIMONIS, la curiosité faite femme 

    Le digital, une histoire de curiosité  

    Laëtitia Simonis
    Directrice projet chez Theodo, cabinet de conseil et de réalisation IT 

    Je suis diplômée d’une école de commerce, et j’ai d’abord travaillé dans l’ingénierie. J’ai adoré travailler avec des experts qui faisaient un métier très différent du mien, et apprendre à leur contact. Cette curiosité technique m’a orientée vers le secteur de l’IT et jusque chez Theodo.  
    Aujourd’hui, j’accompagne nos clients pour développer des produits web en les aidant à traduire leur vision business et produit pour que nos équipes tech puissent livrer un produit de qualité et dans les temps. Je fais le trait d’union entre leurs expertises et les besoins du client.  

    L’IT, un monde d’hommes où les femmes gagnent du terrain 

    Statistiquement, le digital reste un monde plutôt masculin, mais je n’ai jamais ressenti de poids par rapport à cela. Nous avons plusieurs femmes techniciennes chez Theodo, qui excellent dans leur poste. Les lignes bougent, ce serait bien d’accélérer encore. Il faut créer un cercle vertueux : plus il y aura de femmes inspirantes dans le digital, plus cela aidera d’autres femmes à se projeter et les incitera à se lancer dans ces métiers… afin de devenir elles-mêmes des exemples pour les suivantes.
    En revanche, je ne crois pas du tout aux quotas. Les femmes ont déjà souvent le syndrome de l’imposteur : les quotas viendraient encore l’aggraver, en les faisant douter sur la raison de leur recrutement. Elles n’ont pas besoin de cela ! Si une femme a envie de se lancer dans la tech, qu’elle y aille, le secteur est passionnant !   

    Journée des droits des femmes #3 : Julia DELRIEU, une oreille attentive pour une tech au service de l’humain

    Quand l’appel de l’IT vous poursuit 

    Julia Delrieu
    Business designeuse chez Palo IT, conseil en innovation digitale & développement de logiciels 

    Je suis de formation artistique et littéraire et je me destinais à l’urbanisme ! 
    Mais le hasard a fait que je suis entrée dans un cabinet de conseil en Crédit d’impôt recherche (CIR) : j’auditais des projets tech’ très pointus… il a fallu que je creuse pour comprendre. Je me suis peu à peu familiarisée avec le langage IT, mais surtout, j’ai appris à ne pas complexer de ne pas tout comprendre ou tout savoir.  
    Ensuite, j’ai travaillé pour un organisme de hackathons qui m’a permis de mesurer la fracture entre utilisateurs, développeurs et designers : trois univers qui peinent à se rencontrer au détriment du produit / service. Mon bagage créatif, ma capacité à écouter et à parler un langage compréhensible par chaque métier ont été un atout.  
    Dans la tech il y a trois grandes familles : les techniques, les facilitateurs & les designers. Aujourd’hui, j’appartiens à la deuxième catégorie en tant que business designer & consultante impact pour PALO IT. Je m’assure de la cohérence des projets de nos clients d’un point de vue environnemental, économique et technique.  

     L’IT, des spécialités trop cloisonnées qui peinent à séduire les femmes   

    L’hyper spécialisation reste un apanage masculin : à compétence égale, l’homme est toujours celui vers qui on se tourne ! Les choses bougent néanmoins car je remarque que mes jeunes collègues masculins réagissent lorsqu’un de leur pair a une parole déplacée (là où moi je n’y prête plus attention !). Il n’en reste pas moins que les femmes sont sous représentées dans la tech : les quotas sont donc un mal nécessaire, mais pas suffisant.  
    L’enjeu serait plutôt de revoir la formation aux différents métiers de l’IT afin d’inculquer une posture transverse et notamment une vision produit. Qu’importe le métier, faire du bon travail dans le numérique, ce n’est pas une question de qualité du code. C’est se demander quelle est la valeur ajoutée qu’on, que l’équipe, apporte. Le milieu gagnerait en attractivité et les femmes, qui selon moi ont une propension naturelle à raisonner global, y trouveraient naturellement leur place… et un intérêt ! 
     
    Pour finir, j’insisterais sur le fait que l’IT a besoin de profils variés et pas nécessairement scientifiques ! Les femmes doivent en finir avec le syndrome de l’imposteur et prendre conscience de la puissance de leurs softs skills. Notamment en transformant le travers de perpétuelle remise en question de notre valeur, pour challenger plutôt les projets et délivrer de la valeur.    

    Journée des droits des femmes #4 : Aurélie CLERC, pour une IT women friendly

    Des premiers achats qui mènent à la cybersécurité

    Aurélie Clerc
    Directrice de Cyber Booster, accompagnement de start-ups spécialisées en cybersécurité

    Je suis titulaire d’un Master management stratégique des achats (DESMA), je n’ai donc aucune formation initiale en IT et ne m’y destinais pas spécialement. Mais le hasard a fait que j’ai effectué mon 1er stage chez HP dans la branche des achats Telecoms : cela m’a donné une couleur IT qui ne m’a plus quittée durant ma carrière d’acheteuse technique.
    J’ai ensuite évolué vers le pilotage de gros projets de transformation IT pour la Française des Jeux, où je suis devenue Directrice innovation après avoir initié, structuré et développé la démarche d’open innovation.

    Je suis aujourd’hui directrice de Cyber Booster, premier dispositif d’accompagnement de start-ups dédié à la cybersécurité en France. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale Cyber (France 2030) et est opéré par Axeleo. Notre mission : faire émerger les champions européens de la cybersécurité en étant aux côté des entrepreneurs.   

    L’IT dessine le monde de demain : il est inconcevable que les femmes n’y soient pas représentées

    L’IT est incontestablement un monde d’hommes et la cybersécurité plus encore : on n’y compte que 10 à 12% de femmes !
    Pour autant ce n’est absolument pas une chasse gardée et je m’y suis toujours sentie parfaitement à ma place. J’ai toujours vécu le fait d’être une femme dans ce milieu comme un atout : notre présence, apaisante et fédératrice, est reconnue et réclamée par les hommes eux-mêmes ! 

    Ensuite, s’il est vrai qu’il y a de moins en moins de femmes dans les écoles d’ingénieur… ce n’est pas le fait des hommes. Nous avons selon moi une responsabilité collective liée à l’éducation des enfants et aux stéréotypes genrés dans lesquels ils se construisent. Par exemple : les filles ne sont pas douées pour les maths ; elles se doivent d’être sages là où les garçons sont autorisés à être turbulents… À charge pour les parents d’en finir avec ce type d’injonction et inviter les petites filles à oser rêver aussi grand que les garçons.

    Pour finir, les quotas sont efficaces, c’est indéniable, il suffit de voir les résultats obtenus dans la sphère politique ou dans les conseils d’administration suite à la loi Copé Zimmerman. Mais ils ne servent qu’à accélérer quelque chose qui ne se fait pas naturellement.
    Concernant l’IT, il faudrait aussi s’attacher à la rendre davantage « women friendly » avec une meilleure communication autour de ses enjeux et ses métiers (peu savent que la tech, ce n’est pas « que » des métiers tech). Il faut avoir conscience que la tech & l’innovation aujourd’hui façonnent le monde demain… comment imaginer ce monde se construire sans 50% de la population ?!

    Journée des droits des femmes #5 : Aurélie BRAVO, la curiosité et la persévérance comme moteur  

    Quand rebondir mène tout droit au digital 

    Aurélie Bravo
    Développeuse Front-End chez WOJO, leader européen du coworking 

    À l’origine, je travaillais dans l’aide à la personne et j’étais complétement allergique à l’informatique ! Mais à la suite d’un accident de la vie, j’ai dû envisager une reconversion. Dans ce contexte, j’ai assisté par hasard à un forum sur les métiers du numérique organisé par Pôle emploi. Cela a réveillé ma curiosité… et j’ai décidé de me lancer en 2021 ! 
    J’ai suivi une première formation de Développeuse web Full Stack, puis une autre de Développeuse web et web mobile, organisées par Cap emploi (organisme en charge de l’accompagnement vers l’emploi des personnes en situation de handicap).  
    Aujourd’hui je suis en alternance chez Wojo en tant que Développeuse Front-End : j’optimise les parties visibles (comme le design, la navigation ou le responsive) du site internet wojo.com

    L’IT est effectivement un monde d’hommes… bienveillants ! 

    Pendant ma formation, nous étions deux femmes pour huit hommes et la suite n’a fait que confirmer ce déséquilibre ! Je ne suis pas assez ancienne dans ce milieu pour savoir dans quelle mesure les choses changent. Mais pour ma part, je n’ai jamais eu à entendre de commentaires sexistes, ni même déplacés. Tout au long de mon parcours, je n’ai croisé que des personnes à l’écoute et toujours bienveillantes ; et je me sens aujourd’hui complètement légitime et reconnue dans mes fonctions. 
     
    En revanche, il me semble que les quelques femmes que l’on croise dans ce milieu s’imposent d’être « un peu garçon manqué », peut-être pour se protéger. Ma conviction est qu’il n’y a pas du tout besoin d’avoir un fort caractère pour trouver sa place dans le monde très masculin de l’IT, mais plutôt faire preuve de curiosité et de ténacité. 
    Je ne crois pas beaucoup aux quotas, je pense que le changement doit se faire naturellement. Le plus efficace serait selon moi d’inviter plus souvent les femmes de l’IT à partager leur expérience avec les jeunes filles !  

    Pour clore cette galerie de portrait spéciale Journée internationale des droits des femmes, spéciale inclusion dans le digital :
    le digital est un monde d’hommes… bienveillants,
    dans lequel les femmes ont toute leur place… à condition d’oser la prendre,
    nul besoin d’avoir une formation initiale IT, ni même un parcours scientifique pour le rejoindre,
    les quotas ne sauraient être la seule réponse à la sous représentation des femmes dans la tech,
    les femmes de l’IT ne sont pas suffisamment visibles pour susciter des vocations auprès des jeunes filles.
    Et vous ? Que pensez-vous de la mixité dans le digital ? Que diriez-vous à une jeune femme qui hésite à se lancer ? Partagez-nous votre expérience ou vos convictions

    À lire aussi : « Mesdames, sortez du cadre » par Evelyne Chabrot

    Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

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