Lancé en 2021, le programme Wojo for Impact propose à des organisations à impact positif des bureaux privatifs à prix ultra préférentiels. ICMAAE, association qui œuvre à l’inclusion professionnelle des populations défavorisées grâce aux nouvelles technologies, a pu ainsi rejoindre Wojo. Rencontre avec Amine Tmiri, co-fondateur de l’Institut, qui nous détaille leurs actions.
ICMAAE, association centrée sur l’inclusion professionnelle des populations défavorisées
L’Institut de la Connaissance des Méthodes d’Apprentissage Autonome et d’Éveil (ICMAAE) a été créé en 2017. Sa mission ? Accompagner des populations défavorisées dans l’apprentissage des métiers du web et de l’IT pour favoriser leur insertion professionnelle et leur autonomie économique. ICMAAE fonctionne aujourd’hui grâce à treize bénévoles, deux salariés en France, et un à deux salariés dans chaque programme international.
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Genèse et fonctionnement de ICMAAE
« Nous avons fondé ICMAAE suite à l’adoption de la résolution A-RES 72/130, le 8 décembre 2017, au sein des Nations Unies, qui a abouti à la création de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix » explique Amine Tmiri. ICMAAE part du principe que la connaissance permet d’apporter des réponses et des solutions aux défis que présentent les 17 objectifs de développement durable des Nations Unies pour lutter contre la pauvreté, la dégradation de l’environnement, la faim, etc.
« L’Institut collecte des ressources numériques utiles, sous forme de capsules de connaissances. Par exemple, comment apprendre à coder une application pour devenir freelance sur le marché international ? Comment développer un site de vente ou de commerce en ligne ? L’objectif est de partager ces connaissances pour permettre à des populations d’être autonomes financièrement, en nous concentrant sur quatre digues qu’il nous semble essentiel de protéger. »
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Quatre digues érigées comme remparts contre la corruption par l’impact de l’homme
ICMAAE concentre ses efforts sur quatre piliers, essentiels à protéger, pour garantir les équilibres et assurer le maintien de la paix. L’innovation technologique soutient en filigrane chacune de ces initiatives, avec la volonté de lui donner du sens et d’être utile au plus grand nombre.
Les peuples premiers
“À eux seuls, ils protègent 80 % de la biodiversité » explique Amine Tmiri. « Dans les luttes pour les grandes causes environnementales, les tribus sont au premier rang. »
Pour les soutenir, ICMAAE invite par exemple les grandes entreprises à offrir un pourcentage des frais de leurs voyages d’affaires à des associations qui œuvrent pour la protection des tribus (ex : Fondation Janetoscar, Association Wayanga, etc.).
L’Institut travaille aussi avec de grands noms de la photographie, tels Frank Vogel ou Aman Chotani, à la construction d’une carte mondiale des peuples autochtones recensant des informations sur la culture et leurs spécificités. Elle comporte aussi une bibliothèque d’images en open source qui met en valeur la culture des ces tribus.
La Femme
« On traite la notion du féminin, en considérant l’égalité entre l’homme et la femme comme une égalité ontologique, centrale. Une société ne peut pas avancer sans cette égalité. Elle ne peut que boiter » martèle Amine Tmiri. Dans l’optique d’apporter de l’autonomie aux femmes, ICMAAE a créé le programme de e-commerce MATRICIA, qui s’est vite concentré sur la mode.
« Grâce aux nouvelles technologies, toute femme intéressée par la mode peut créer sa boutique sans fournir de lourd investissement. Nous avons contribué à créer une économie qui aide de jeunes créatrices à travailler sur des thématiques précises (Fast Fashion, Ethical Fashion, etc.) » Certains des créateurs incubés dans ce programme ont d’ailleurs pu exposer leur talent lors des marchés de Noël organisés sur les sites Wojo.
L’inclusion
« II est impossible d’aborder les notions de vivant et de vivre ensemble en paix sans cette notion d’inclusion » insiste Amine. Pour ICMAAE, l’inclusion passe par le travail avec des communautés de réfugiés et des minorités locales. « On constate une acceptation de choses inacceptables à cause de la dépendance économique, familiale, etc. à laquelle il faut remédier. »
La technologie de e-learning EnKuN permet aux réfugiés d’acquérir des compétences qui leur ouvrent ensuite les portes de métiers de prestige, où il y a une pénurie aggravée en France. « Ils participent ainsi à l’excellence numérique et la compétitivité française dans les nouvelles technologies, dans un contexte international extrêmement concurrentiel, tout en devenant des contributeurs fiscaux ».
Chaque réfugié a accès à des formations en soft skills (langue, intégration, culture) et hard skills (compétences techniques). ICMAAE s’est positionnée comme la première association de service numérique (ASN) en France. Elle a adhéré à la convention Syntec afin de proposer à des entreprises des réfugiés formés par l’Institut.
Les enfants
« C’est notre fierté ! » ICMAAE gère dans l’Atlas marocain deux centres d’enseignement au numérique qui accueillent 900 enfants de 7 à 21 ans, nourris et logés. « On y a construit des incubateurs, des studios audios, etc. pour aider ces enfants à acquérir les compétences digitales nécessaires aujourd’hui et leur enseigner les langues. Grâce à cette éducation numérique, nous formons les petits soldats de la Paix de demain ! »
Des partenariats essentiels à la pérennité de l’association
« Nous travaillons avec de nombreux partenaires pour soutenir nos actions. Par exemple, la Fondation de l’UEFA nous apporte son support sur les initiatives éducatives basées sur le sport. IBM nous soutient à travers son programme « Global University Programs Leader for Africa », qui fournit des modules de cours dans l’apprentissage des dernières technologies de l’information (AI, Blockchain, etc…). Mosalingua nous soutient pour les cours de langue. La préfecture des Hauts de Seine parraine notre programme pour les réfugiés. La société SLM (Signal, Langage, Mouvement) gère la partie développement technologique pour nos initiatives sociales. Chaque projet est le résultat d’un ensemble de partenaires, adossé aux outils technologiques, qui nous permettent d’avoir un impact visible et durable ».
Wojo for Impact, un soutien précieux
ICMAAE a rejoint en 2021 le programme Wojo For Impact, qui propose aux organisations à impact positif des bureaux privatifs à des prix ultra préférentiels. « Wojo, c’est un coup de foudre pour un esprit tribal qui nous correspond, une relation qu’on espère la plus longue possible ! » sourit Amine.
Installée au Wojo Issy-les-Moulineaux, l’association y côtoie des starts up, des entreprises technologiques, des grands groupes… tout un écosystème qui peut l’aider à augmenter son impact. « Nous bénéficions d’infrastructures et de services de grande qualité, dans un cadre design et soigné. Quand on reçoit des directeurs RSE, nos locaux nous aident beaucoup ! On passe de l’image d’une association armée d’un bâton de pèlerin à une image moderne, qui montre que l’on sait travailler. Nos bureaux nous apportent une crédibilité supplémentaire vis-à-vis des acteurs institutionnels. »
Dans les prochains mois, Amine Tmiri souhaite encourager les sociétés membres chez Wojo (et les autres !) à mobiliser l’intelligence collective au sein d’ateliers multi disciplinaires cherchant des réponses à des problématiques du futur. Mobilité, nourriture, énergie… les sujets sont nombreux !
En bref
- Pour découvrir les activités de ICMAAE, direction leur site web
- Pour contacter Amine Tmiri, on clique ici
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