L’entreprise idéale : huit idées farfelues pour être tous heureux au travail.
À quoi ressemblerait votre entreprise idéale ? Avez-vous seulement une idée ? Chez Wojo, nous avons imaginé la nôtre. Certaines propositions sont déjà mises en place dans des entreprises tournées vers le changement, d’autres prendront sans doute quelques années ou décennies avant de voir le jour, d’autres encore ne seront peut-être jamais applicables, mais sans idées et sans rêves, on n’irait nulle part, n’est-ce pas ?
1) Dans mon entreprise idéale, j’aurais des congés illimités
Cette idée se base sur la conscience professionnelle des salariés. En effet, il existe de nombreux pays dans lesquels certaines pratiques sont autorisées (en Allemagne, les vitesse n’est pas limitée sur certains autoroutes), sans que le taux d’abus n’augmente pour autant. Pour les congés payés, il s’agirait d’appliquer le même principe !
Notre proposition pour une entreprise idéale : des congés illimités. Des excès ? Pas si sûr. Aux États-Unis, certains employeurs ayant recours à ce système ont même vu le nombre de congés payés décroître parmi leurs salariés. En France, c’est déjà le cas chez Virgin et Netflix: à quand votre entreprise ?
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2) Tous mes collègues seraient des amis de longue date !
Il existe déjà un système appelé la cooptation, par lequel un salarié recommande une personne de son réseau pour un poste nouvellement ouvert. Mais ce n’est pas optimal : d’abord, la prime de cooptation à la clé étant plus qu’incitatrice (un mois de salaire, voire plus) le coopteur se soucie parfois davantage de la récompense que du coopté. D’autre part, cooptation ne veut pas dire copinage. Le coopteur doit présenter le coopté à l’entreprise pour ses compétences, et non pour l’affection qu’il lui porte, car il en va de sa propre crédibilité.
Dans notre entreprise idéale, le recrutement fonctionnerait selon un nouveau principe : par affinité avec les salariés de l’entreprise. Sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, devenus des piliers du recrutement en ligne, les responsables des Ressources Humaines pourraient rechercher un candidat non plus seulement pour compétences ou titres de poste, mais via l’option « affinité avec nos propres salariés ». Car, à compétences égales, ne vaut-il mieux pas avoir un copain dans l’entreprise ? Nous avons envoyé un message à LinkedIn pour suggérer l’idée 😉
3) Dans mon entreprise idéale, je n’aurais ni N+1, ni N+2… ni aucun supérieur !
Zappos, Danone, Castorama… de plus en plus d’entreprises penchent pour l’holacratie, un système de gouvernance faisant primer l’intelligence collective et le pilotage en mode projet : à la clé, une agilité accrue, la suppression progressive de la bureaucratie, des positions de pouvoir, et de toute forme de hiérarchie pyramidale en général. Lisez-en plus en suivant ce lien :
Pour résumer, plus de contrôles, plus de chefs : tout le monde s’autogère, on n’a même plus besoin du PDG, et encore moins de sa supérieure ! Bye, bye, Madame Casse-pieds.
4) Mon animal de compagnie viendrait avec moi !
On vous a déjà fait une fleur en vous autorisant à garder votre poisson rouge, mais est-ce suffisant ? Non ! Assez de laisser Médor à la maison, seul à seul avec son joujou. Assez de la balade du soir comprise entre 21h15 et 21h30. Assez, enfin, des pelouses systématiquement interdites aux animaux domestiques, surtout à Paris. Après les crèches d’entreprise, votons pour la garderie pour chiens et chats !
Ne serait-ce pas formidable si Médor pouvait jouer avec le chien de votre N+2 ? Ne serait-ce pas formidable si vous pouviez venir caresser Médor entre deux réunions stressantes ? Les psychologues appellent cela la câlinothérapie : donner et recevoir des caresses, agit sur l’émission d’ocytocine, ce neurotransmetteur qui favorise le sentiment de satisfaction, réduit l’anxiété et le stress. Allez, on signe tous la pétition pour une entreprise idéale… pour les animaux !
5) Une fois sur deux, ce serait monsieur qui tomberait « enceint »
Se relayer sur l’éducation de l’enfant une fois celui-ci arrivé, on peut déjà le faire grâce à la nouvelle loi sur le congé paternité. Mais cela ne règle pas tout : une grossesse implique nécessairement une mise entre parenthèses de la carrière professionnelle de la future maman, et lois et infrastructures n’y peuvent rien.
Alors, que proposons-nous ? C’est simple : cette année, dans notre entreprise idéale, c’est monsieur qui tombera « enceint ». Car oui, la science progresse : un homme « enceint », c’est possible. Imaginez : selon l’envolée de la carrière de madame, ce serait monsieur qui se dévouerait pour les nausées et insomnies pendant neuf mois ?!
6) Dans mon entreprise idéale, je travaille où je veux, quand je veux
Les employeurs sont encore frileux, pourtant le télétravail a le vent en poupe : 16% des salariés français en bénéficient déjà. Notre entreprise idéale permettrait de décider avec son équipe, ses collègues, son responsable (ah pardon, on a plus de responsable !) d’un « emploi du temps du télétravail », qui intègre les présences et absences de chacun, prend en compte le calendrier des événements de l’entreprise, et maximise l’efficacité collective : par exemple, tout le monde sur place les lundis pour les réunions de début de semaine, les mamans en télétravail le mercredi, tout le monde en télétravail le vendredi, etc.
Concernant la modulation des horaires, ce ne serait pas super si vous pouviez quitter votre poste le vendredi à 15h00 parce que votre avion pour les îles Canaries décolle deux heures plus tard ? Sans poser d’après-midi congé, évidemment ! En échange, vous viendriez le matin à 6h00 au lieu de 9h00 pour compenser votre absence du soir (ou bien vous finiriez à 22h00 le soir précédent). Tant que le travail est accompli, de quoi votre responsable se plaint-il ? Ah, mais ça tombe bien… on n’a plus de responsable.
Dernier argument : si tout le monde travaillait en horaires décalés, on réglerait aussi le problème des embouteillages aux heures de pointe !
7) Mon entreprise mettrait une voiture autonome à ma disposition
Topo sur une voiture autonome (électrique) qui passe chercher les quelques collègues qui habitent dans mon secteur pour nous emmener au travail.
8) Enfin, dans un monde idéal, je commence ma carrière… par la retraite.
Pourquoi une carrière ne fonctionnerait-elle pas comme un prêt immobilier ? Avec un prêt immobilier, vous profitez bien de votre appartement avant de l’avoir payé, pas vrai ? Et si vous ne payez pas, les assurances prennent le relais.
Dans ce cas, pourquoi ne pourrions-nous pas profiter de notre vie avant de l’avoir gagnée ? Nous sommes tous d’accord, gagner sa liberté à 62 ans (et cet âge va croissant avec une espérance de vie sans cesse en augmentation), c’est ridicule. À cet âge (sauf exception, bien sûr) on n’a pas ni la santé physique ni la motivation qui était la nôtre à 22 ans.
Alors voilà. Dans notre entreprise idéale, chacun pourrait s’engager sur une durée de travail future, de laquelle dépendrait notre retraite actuelle. Elle est pas belle, la vie ?