On entend beaucoup parler de coaching ces dernières années. Nombreux sont ceux qui font l’amalgame avec une intervention de conseil. Surtout dans le monde de l’entreprise où les frontières ne sont pas toujours bien définies, il ne faut pas confondre consultant et coach. Même si certaines pratiques sont similaires, il s’agit de deux rôles bien distincts. Le premier attire de plus en plus d’adeptes tel un jardin d’Eden plein de promesses. Mais il ne suffit pas d’être persuadé que ce métier est fait pour vous (ils sont nombreux dans ce cas). L’un comme l’autre font appel à des compétences bien précises et un savoir-faire qui définit la réelle qualité des prestations.
Miroir, miroir, dis-moi qui est le plus efficace
Pour réellement répondre à cette question, il faut tout d’abord définir clairement la différence fondamentale entre les deux intervenants.
Le consultant est un expert dans son domaine. On le choisit pour une spécialisation précise et son expérience. Son principal rôle est d’apporter des conseils et des solutions pour faire avancer l’entreprise. Très présent en matière de stratégie commerciale, on le retrouve également dans toutes les spécialités possibles et inimaginables, du moment que son expertise offre une valeur ajoutée à ses clients. Son intervention qui implique d’assimiler ses préconisations, requiert la mobilisation de toutes nos facultés intellectuelles.
Le coach ne prodigue pas de conseil, il n’est pas expert dans votre domaine. Il n’en a pas besoin, car l’expert est son client. Je vous vois venir, mais à quoi sert-il donc ? Qu’il s’agisse de développement personnel ou en entreprise, le coach va accompagner son client et l’orienter pour qu’il trouve lui-même les bonnes réponses. À l’aide de dialogues et de questions, il éclaire le chemin et affine le processus de réflexion. Généralement, on ressort d’une séance de coaching boosté et optimiste !
Bien qu’il soit véritablement arrivé en France dans les années 1990, le coaching ne cesse de faire parler de lui. Plus ancien, le consulting apparait moins glamour, il impose une garantie de résultats beaucoup plus pesante. À bien y réfléchir, il existe depuis la nuit des temps. Les rois avaient tous leur lot de consultants. Mais à cette époque si vos conseils ne s’avéraient pas concluants, il était plus probable de vous retrouver la tête au bout d’une pique, qu’avec une simple lettre de remerciement.
Vous l’aurez compris, le rôle du coach est plus subtil. Moins quantifiable, son impact n’en reste pas moins visible à travers le but que vous vous êtes fixé : prise de décision stratégique, performances, travail en équipe…
Dans le monde professionnel, les deux s’adressent à des cibles identiques, mais se distinguent par des modes de fonctionnement radicalement différents. Si vous souhaitez suivre les directives d’un spécialiste, obtenir des recommandations concrètes et circonstanciées et vous en remettre à lui pour atteindre vos objectifs, alors le consultant est la solution toute tracée. Si au contraire, vous voulez que vos équipes obtiennent l’aide nécessaire pour trouver et mettre en œuvre leurs propres solutions, le coach est le choix le plus judicieux.
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Trop de consultants tuent les conseils
Le consultant est devenu un terme générique qui oscille entre agence de conseil, formateur et pour beaucoup, coach, bien qu’ils soient tous trois foncièrement différents. Dans le cadre de la technologie et du digital, il est devenu un recours fréquent pour la majorité des entreprises. Le conseil opérationnel atteint 20% du marché français et le conseil en stratégie avec ses 15%, gagne chaque jour en attractivité et en notoriété.
À croire que les dirigeants font plus confiance à une aide extérieure qu’à leurs propres employés ! En fonction du degré d’expertise du consultant, cela peut s’avérer être une excellente initiative. Mais leurs recommandations mènent-elles toujours au succès ? Rien n’est moins sûr…
Le portefeuille client est gage de qualité, tout autant que de tarifs. Et pour le commun des mortels, faire appel aux cadors du consulting est un doux rêve inaccessible. Commence alors le parcours du combattant pour trouver celui qui apportera une réelle plus-value à votre entreprise. Selon l’agence APCE, plus d’un millier de nouveaux consultants inondent le marché chaque année. Difficile de faire le tri quand tous exhibent fièrement diplômes et argumentaires bien ficelés.
Le seul moyen de vérifier si les bonnes pratiques que l’on nous vend sont réellement les bonnes, c’est d’essayer !
Mais allo, quoi ! Tu travailles et t’as pas de coach ?
Nouveau métier tendance, le coaching compte de nouveaux adeptes tous les jours. Et cela va dans les deux sens, car l’engouement est aussi chez les clients, de plus en plus nombreux à vouloir un coach à disposition. Cela a débuté chez les sportifs, puis les stars, pour finalement concerner monsieur tout le monde et le monde du travail.
Avant de subir le matraquage médiatique dont il est la cible ces dernières années, le coaching est né en France avec Vincent Lenhardt, un ancien élève d’HEC. Alors consultant d’accompagnement d’entreprises (on ne va pas faire les étonnés), il a débuté en 1988 son projet de formation de coaching sur un an. Depuis il a formé pas moins de 2000 des 5000 coachs diplômés en France.
L’effervescence autour de ce métier a créé aujourd’hui des écarts considérables dans la qualité des prestations proposées. Même si on retrouve une majorité de coachs Bac+5, avec une solide formation en sciences humaines et sociales, marketing, économie, finance ou commerce, ils ne sont que 13 % à posséder un diplôme de psychologie. Pourtant aucune formation n’est obligatoire pour s’autoproclamer coach de vie. En entreprise, on est tout de même bien plus regardant sur les certifications.
Toute cette notoriété autour du coaching conduit à de nombreuses dérives et il est impératif de s’assurer de la fiabilité de son intervenant avant de l’engager. Heureusement sur le marché, 55% d’entre eux affichent une expérience de plus de quinze ans et le métier fait désormais l’objet d’une cinquantaine de formations.