En juin 2017, Sparknews organisait sa cinquième édition de l’Impact Journalism Day (IJD). Pour la première fois, le média invitait les internautes à choisir leur « innovation coup de cœur » parmi les 60 présentées.
Quatre sont arrivées ex aequo… pleines de promesses, mêlant gravité et insouciance. Quatre histoires, comme celle d’I-Drop Water, qui une fois de plus, nous prouvent que le pire n’est jamais certain. Voire même que le meilleur pourrait être à venir. Nul besoin d’attendre que les pouvoirs publics trouvent d’improbables solutions qui ne nous demanderaient aucun effort ni sacrifice. Il suffit de s’y mettre, chacun, individuellement : la preuve.
I-Drop Water : Il était une fois une planète bleue
Il était une fois une planète bleue. Bleue comme le ciel et les 70 % d’eau qui la recouvrent. Y vivaient des hommes de toutes les couleurs, mais tous invariablement composés d’au moins 60 % d’eau et contraints d’en boire plus d’un litre chaque jour pour rester en bonne santé.
Mais voilà : les hommes étaient 7,55 milliards. Leur planète, aussi bleue soit-elle, n’était composée qu’à 0,023 % d’eau, dont 3 % d’eau douce seulement. Les terres arides composant 31 % de la planète, il arriva ce qui devait arriver : une partie de l’humanité manqua d’eau potable.
Des inventeurs face au défi de l’eau potable
James et Kate Thiers Steere se sont attelés au problème depuis 2015 :
- D’abord, imaginer une façon simple de nettoyer l’eau sans en perdre une goutte. Ils développèrent un filtre qui utilise ainsi du nano-carbone pour éliminer les bactéries, tout en laissant passer les précieux minéraux. D’une durée de vie de six à huit mois, son remplacement est en outre à la portée de tous ;
- Ensuite, comment maintenir ces stations de filtration en état dans les régions les plus reculées du monde ? La cuve fut dotée de capteurs et connectée par GSM à la plateforme d’I-Drop Water, qui peut ainsi procéder à tous les réglages utiles à distance ;
- Le soleil en personne fut mis à contribution, ce qu’il accepta bien volontiers : des panneaux solaires garantissent une connexion avec la maison-mère 7j/24 ;
- Enfin, les cuves furent proposées gratuitement à de petites épiceries, dont les propriétaires revendent l’eau à un tarif modique, dans des contenants apportés par les clients eux-mêmes ou des bidons réutilisables.
I-Drop Water, une belle histoire transformée en progrès bien réels
Depuis sa création, I-Drop Water a permis de recycler un demi-million de litres d’eau, grâce à des citernes déposées en Afrique du Sud, Zimbabwe, Botswana et Ghana.
L’eau, source de vie, n’est certes pas devenue gratuite malgré la pauvreté extrême dans certains villages : mais I-Drop a rendu son accès plus facile pour les populations environnantes. Aujourd’hui, I-Drop Water a besoin de nouveaux revenus pour assurer la maintenance de ses cuves et surtout, surtout, arroser plus large.
Une belle histoire à suivre…
Retrouvez les contes 1 à 8 sur le blog Wojo ici et les 9 à 11 par là.