C2 est une manifestation décalée, qui invite le participant à s’immerger dans une ambiance et un lieu imaginés pour fusionner le monde du business avec la créativité. Ceci « afin d’explorer les tendances, opportunités, bouleversements et mutations majeures qui se dessinent à l’horizon. Chaque année, plus de 5 000 décideurs et créatifs s’y rencontrent pour façonner, vivre et réinventer l’avenir des affaires ». Et cette année, C2 était placé sous le thème… du cirque !
Comme elle est jeune, souple et agile, nous avons mis un casque sur la tête de Marine Bonnel (la community builder de Wojo), nous l’avons glissée dans un canon et on l’a catapultée à Montréal avec une mission : ne rien louper de cet évènement hors-normes.
Pas de jaloux, on s’est dit que vous y auriez droit aussi : pour ce compte-rendu rédigé grâce au témoignage de Marine, on s’est prêté au jeu de la créativité.
On vous laisse démêler le tout 😉
Où il est prouvé que le travail, les échanges, la fête, l’art… sont hautement compatibles
Après un atterrissage réussit et quelques pirouettes, Marine est parvenue à se procurer un programme en plus d’une boîte de pop-corns distribués par des contorsionnistes (comprenez : la liste des écosystèmes retenus comme axes de réflexion pour cette année…).
Mais attention, au C2, on réfléchit tous azimuts ! Les thèmes devaient donc être envisagés aussi bien séparément que transversalement, réciproquement, inversement et spiralement. Voici ce que vous pourrez lire sur le site : « Les participants exploreront ces thèmes à travers l’expérience signature C2 : en s’ouvrant à la diversité de points de vue et à la collision d’idées entre pairs, experts, penseurs d’avant-plan et conférenciers inspirants, en prenant des risques dans un village C2 réinventé, regorgeant d’aires expérimentales, où le contexte devient une métaphore pour les thèmes abordés, le tout, en apprenant par des méthodes tant émergentes qu’établies.
Nous allions créativité et commerce dans tout ce que nous faisons, car nous croyons au pouvoir de l’imagination. Malgré les défis auxquels nous confrontent nos écosystèmes complexes, cette imagination nous permettra de faire une entaille dans l’univers dans lequel nous vivons, et, nous l’espérons, de le rendre meilleur. »
Comme Marine est forte en jonglage et qu’elle portait un tutu lumineux qui a « tapé dans l’œil » de Monsieur Loyal, elle a pu participer au numéro intitulé Creating Collaborative Team for a Widespread Impact, qui se proposait de réfléchir sur les notions d’écosystème et de collaboration. Les mots clefs les plus souvent proposés par le public furent : écoute, bienveillance, out of the box, actions concrètes, jeux et différence, confirmant ainsi que les besoins de liberté, de respect et de gentillesse sont universels…
Après un show de poissons rouges savants, notre envoyée spéciale a participé à une table ronde de clowns joyeux, placée sous le thème de l’impact : le scénario, hautement édifiant et instructif, avait pour but de nous faire comprendre à quel point les étapes franchies, le chemin parcouru (ses détours et ses accidents) sont importants dans la réalisation et le succès d’un projet. Ainsi devrions-nous nous attacher à développer notre sérendipité (notre capacité à faire par hasard une découverte et à en saisir l’utilité) et à ouvrir notre esprit afin d’être plus réceptifs.
Le clou du sketch fut le moment où Marine s’écria :
« Osons, faisons, car au pire : ça marche ! »
Une attitude qui suscita l’enthousiasme général.
Passée l’entracte (Marine a parlé de gens assis au plafond pour discuter et d’un vent de folie qui soufflait sous le chapiteau… une visite sur le site officiel nous a permis de vérifier qu’elle n’a rien exagéré), ce fut le tour d’une conférence en forme de lancers de couteaux, donnée par Ilias Benjelloun sur la notion de sérendipité…
Selon lui, c’est le terme « interpreneurship catalyst » qui colle le mieux à sa fonction. Il s’implique depuis plusieurs années dans la communauté start-up de Montréal à travers Montreal NewTech, la plus importante organisation à but non lucratif du domaine à Montréal, fondée en 2008, avec laquelle il a soutenu et accompagné plusieurs centaines d’entrepreneurs.
Au sein du Desjardins Lab, il contribue aussi à insuffler et accélérer l’innovation du Mouvement Desjardins ; ainsi qu’à tisser des relations fortes avec les différentes communautés d’innovation pour accentuer l’impact positif au Québec.
Le credo d’Ilias est que l’innovation et l’agilité des grandes organisations vont passer par une relation plus symbiotique avec les communautés start-up : il s’attèle donc au quotidien à catalyser le trio entreprises/entrepreneurs/chercheurs, afin d’assurer le succès de l’écosystème dans son entièreté.
La sérendipité selon lui, peut être vue comme un « gilet pare-balles bienveillant » dont devrait être pourvu tout manager (à ce moment-là tous les spectateurs se sont cachés sous les bancs). Car un véritable levier réside dans le fait d’envisager les actions de son équipe, ou ses échecs, sous le prisme de la sérendipité : en guettant les opportunités qui se cachent derrière les imprévus, les loupés ou les tensions.
Des considérations hautement inspirantes, qui ont littéralement emporté la foule. Marine, elle, à ce stade ne jurait plus que par la barbe à papa. Ce qui lui fit résumer les choses de façon délicieuse : « En cuisine, il existe des tonnes d’ingrédients, de recettes et autant de résultats possibles. Il en va de même pour imaginer de nouveaux business : alors faisons-les tous, il y a de quoi faire !!! Mais surtout, comme en pâtisserie, nous ne devrions pas avoir peur de prendre le temps d’essayer, tester, refaire… car nous avons le temps. Contrairement à l’ancienne pensée « Time is money », nous devrions plutôt raisonner : « Money is time… so let’s take time ».
Voilà, cher public, le show arrive à son terme : nous espérons vous avoir interpellés et prouvé qu’en effet, créativité et fantaisie pouvaient être un terreau fertile pour réfléchir au monde de demain. Marine, elle est rentrée en France avec une vision renouvelée de ses fonctions de community builder : désormais, ce qu’elle cherche à faire, c’est provoquer des « collisions créatives ». Alors, vous êtes prêts ?