Vous travailler durant la semaine, et culpabilisez chaque fois que votre porte d’entrée se referme au nez de votre petit compagnon ? Vous ne le savez peut-être pas, mais la loi française n’interdit nullement à un propriétaire d’amener son animal de compagnie au travail. La décision revient à chaque entreprise. À vous de présenter les meilleurs arguments. Nous vous en présentons dix. À vous de jouer ! Toc, toc, M. le Dirigeant, vous avez un instant ?
1) Faire baisser son niveau de stress au travail
Selon une étude récente menée par la Harvard school of public health, 87% des personnes qui passent du temps avec des animaux disent se sentir plus sereines et recentrées sur elles-mêmes. Plus récemment, certains médecins ont abordé le concept de calinothérapie : par les caresses, humaines ou au contact d’un animal, le corps stimule de l’ocytocine, ce neurotransmetteur qui favorise le sentiment de satisfaction, réduit l’anxiété et le stress. Pour toutes ces raisons, amener son animal de compagnie au travail pourrait sensiblement réduire le stress du maître, tout comme celui des autres salariés.
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2) Un facteur de bonne ambiance au travail
Amener son animal de compagnie au travail, c’est avant tout un gage de bonne ambiance au sein d’une entreprise ! Qu’il s’agisse d’un chien, d’un cochon d’Inde ou même d’un simple poisson rouge, attendez-vous à voir vos collègues faire un détour par votre bureau, pour avoir le plaisir de le voir, de le caresser, de jouer avec lui. Quand il lâchera un grognement, un soupir, voire un aboiement (pas trop souvent quand même), il déclenchera probablement l’hilarité générale. Quant aux membres de votre équipe, il est couru d’avance qu’ils se disputeront le privilège d’aller le promener à la pause déjeuner.
3) Un sujet de conversation tout trouvé
Bien mieux que la cigarette (en tout cas plus sain !), amener son animal de compagnie au travail est une habile façon de créer de nouveaux liens au travail. Vous serez surpris de voir que d’autres salariés de l’entreprise, que vous ne côtoieriez pas naturellement, viendront vous voir, curieux de la présence de cet animal. Et, si par hasard une conversation tourne en rond, votre animal vous fournira un sujet sur un plateau. Idéal quand on a épuisé tous les sujets avec son N+2.
4) Une façon d’augmenter sa productivité au travail
Beaucoup de propriétaires d’animaux vous le confirmeront : ils supportent mieux les heures supplémentaires lorsque leur petit compagnon se trouve à leurs côtés. Parce qu’il vous soutient, vous encourage, vous surveille, ou (plus vicieux) partage cet instant désagréable avec vous, votre résistance au travail et à l’ennui en sort accrue.
5) S’accorder des nocturnes sans culpabiliser
L’enquête Facco/Tns Sofres de 2014 a recensé 63 millions d’animaux domestiques en France, répartis dans environ un foyer sur deux. Au total, ce sont presque 7.5 millions de chiens et 12.5 millions de chats. Admettons que ces 20 millions de salariés, propriétaires de chiens ou de chats, rentrent chaque soir une heure plus tard (ou deux !), déchargés de l’impératif « promenade du soir ». Vous imaginez le nombre d’heures gagnées ? Voilà sans aucun doute le meilleur des arguments à présenter à un employeur, pour obtenir le droit d’amener son animal de compagnie au travail.
6) Une excuse pour lever le nez de son écran
La médecine du travail recommande de lever le nez de son écran toutes les demi-heures, pour relâcher les muscles des yeux, et prendre le temps de cligner des paupières. Ce qu’on oublie souvent de faire lorsqu’on a les yeux rivés sur un écran. Maintenant, pour éviter fatigue et sécheresse oculaire, on a mieux : on a Médor. Amener son animal de compagnie au travail est une excellente façon de lever le nez de son écran de temps en temps… histoire de vérifier qu’il ne fait pas de bêtise, par exemple.
7) Une raison toute trouvée pour aller prendre l’air
Cette cinquième bonne raison s’applique évidemment moins à un propriétaire de poisson rouge qu’à un propriétaire de chien. Néanmoins, il nous semblait important de le mentionner : le maître qui décide d’amener son animal de compagnie au travail hérite d’une raison toute trouvée pour aller prendre l’air deux à trois fois par jour. Mieux qu’une pause clope ou qu’une pause café ! (article Wojo octobre « La pause café au bureau ») Rassurez-vous, si cette sortie devient une contrainte les jours de rush, de nombreux collègues se porteront volontaires pour un peu de « dog sitting » dans le parc d’en face.
8) Une entreprise américaine sur cinq l’autorise déjà
17% des entreprises américaines, soit une sur cinq, offre déjà à ses employés la possibilité d’amener son animal de compagnie au travail, à commencer par Google. Egalement, depuis plus de 10 ans, le 24 juin est la journée « Take your dog to work » dans toutes les entreprises américaines. Les nôtres devraient en prendre de la graine !
9) Un critère de modernité pour les entreprises
Directement lié au point précédent, un sondage réalisé par Holidog révèle que les entreprises qui accueillent des animaux bénéficient d’une image plus moderne pour 98% des Français ! Seulement 2% des personnes interrogées pensent que la présence d’animaux pourrait nuire au sérieux et à la crédibilité de l’entreprise. Encore un bon point en faveur des propriétaires de petites boules de poil (et de plumes, et d’écailles !).
10) Cerise sur le gâteau, ce n’est pas interdit en France !
En France, sauf précautions d’hygiène ou de sécurité particulière (par exemple dans l’agroalimentaire), rien dans la loi n’interdit la présence d’un animal au sein d’une entreprise du secteur privé. Il convient donc à chaque société d’adapter son propre règlement intérieur, en fonction de sa politique interne ou… des demandes de ses salariés, pourquoi pas ?
Pour qui voudrait amener son animal de compagnie au travail, la marche à suivre est donc d’en discuter avec son employeur ou le service des Ressources Humaines. Même si vous obtenez leur accord, n’oubliez pas d’en toucher un mot à vos collègues. Question de politesse. Certains pourront se montrer réfractaires, mais, grâce à cet article, vous saurez trouver les bons arguments pour les convaincre. Et, si ce n’est pas vous, laissez à votre animal le soin de le faire. À lui de bosser, non ?
Nota bene : n’oubliez pas votre seule obligation juridique
Pour amener son animal de compagnie au travail, la seule obligation est d’être couvert par une assurance. Celle-ci a vocation à couvrir les éventuels accidents ou dégâts causés par votre compagnon. D’ordinaire si sage à la maison, il n’est pas exclu que votre animal présente des réactions ou comportements inattendus dans un environnement qui ne lui est plus familier. Imaginez : s’il mort un collègue ou dégrade du matériel, par exemple en mordillant les câbles électriques, la responsabilité vous en sera imputée. Avant d’engager les moindres frais, vérifiez d’abord du côté de votre assurance responsabilité civile, la plupart vous couvrent déjà ou bien vous couvriront, moyennant un petit supplément, à déterminer en fonction de la race.